La préparation de l’argile

Michel Librini nous a raconté comment étaient fabriqués les mallons, à l’époque où il était enfant et où il circulait librement dans la tuilerie Joseph Fenouil dont son père était le contremaître.
Des camions arrivaient du creux (la carrière) chargés de gros blocs d’argile. Les ouvriers déchargeaient ces blocs et les cassaient au piolet pour en faire de petites mottes. Là, il y avait un bassin circulaire rempli d’eau et, quand tout était prêt, les ouvriers envoyaient l’argile dans le bassin. Ensuite, il y avait une grande barre en fer (une herse) qui tournait et qui agitait l’eau pendant deux ou trois heures pour que tout se mélange. L’argile qui était devenu très liquide s’appelait alors de la « barbotine ».
Dans le bassin, il y avait des vannes fermées par des bouchons. Quand la barbotine était prête, on enlevait les bouchons et l’eau argileuse se déversait dans des bassins de décantation. Au bout de quelques jours, l’argile allait au fond et au-dessus il restait l’eau. On enlevait l’eau du dessus et on attendait encore quelques jours jusqu’à ce que l’argile devienne comme de la pâte à modeler. Les ouvriers en faisaient alors des « pastons », c’est-à-dire des blocs rectangulaires de huit kilos qui devaient sécher encore un petit moment avant d’être utilisés pour le moulage des tuiles ou des mallons.

Rio, Loïc, Luka, Sophie, Sabrina, Chaïneze

 

Le delayeur
Le délayeur. Dessin de Michel Librini

Les pastières
Bassin de décantation et pastières. Dessin de Michel Librini

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